Sunday, July 23, 2006
Cats
Charles Baudelaire, Les Chats (tr. Francis Scarfe):
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Fervent lovers and austere scholars share the same love, in their riper years, for powerful but gentle cats, the pride of the household, who like themselves are sedentary and sensitive to draughts.
Friends of learning and sensuality, cats ever seek silence and dreadful night; Erebus would have employed them as messengers of gloom, could they lower their pride to slavery.
They assume, when their minds wander, the majestic poses of those colossal sphinxes who stretch their limbs in the realms of solitude, and who seem to be sleeping in an endless dream.
Magical sparks teem in their fertile loins, and particles of gold, like delicate grains of sand, vaguely fleck their mystic pupils with stars.
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science et de la volupté
Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres;
L'Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin;
Leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques,
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.