Wednesday, October 27, 2010
Humbug
Edmond and Jules de Goncourt, Journal (January 7, 1857), tr. Robert Baldick in Pages from the Goncourt Journal (London: Oxford University Press, 1962), p. 24:
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There has never been an age so full of humbug. Humbug everywhere, even in science. For years now the scientists have been promising us every morning a new miracle, a new element, a new metal, guaranteeing to warm us with copper discs immersed in water, to feed us with nothing, to kill us at no expense whatever on a grand scale, to keep us alive indefinitely, to make iron out of heaven knows what. And all this fantastic, scientific humbugging leads to membership of the Institut, to decorations, to influence, to stipends, to the respect of serious people. In the meantime the cost of living rises, doubles, trebles; there is a shortage of raw materials; even death makes no progress—as we saw at Sebastopol, where men cut each other to ribbons—and the cheapest goods are still the worst goods in the world.
Jamais siècle n'a plus blagué. La blague partout, et même dans la science. Voilà des anneés que les Bilboquets nous promettent tous les matins un miracle, un élément, un métal nouveau—de nous chauffer des ronds de cuivre dans l'eau, de nous nourrir avec rien, de nous tuer pour rien et en grand, de nous faire vivre indéfiniment, de nous faire du fer avec n'importe quoi. Tout cela, blagues académiques et énormes, qui conduisent à l'Institut, aux décorations, aux influences, au traitement, à la consideration des gens sérieux. La vie augmente pendant ce temps, double, triple; les matières premières manquent; la mort même ne progresse pas,—on l'a bien vu à Sébastopol où l'on s'est écharpé,—et le bon marché est toujours le plus mauvais marché du monde.